Des agents de la gendarmerie nationale montent la garde à un barrage routier installé à l’entrée nord de la route de Saint-Louis, à Mont-Dore, en Nouvelle-Calédonie, le 8 octobre 2024.

Installé au rond-point qui marque l’entrée du village de Plum, à 30 kilomètres au sud de Nouméa, Stanley Sanele a écrit sur un drap « Gendarmes assassins ». Il salue les automobilistes qui passent en agitant le drapeau indépendantiste mais aussi celui de la communauté wallisienne (croix blanche sur fond rouge). Sa manière de rendre hommage à Fara Tournier, 32 ans, originaire de Wallis-et-Futuna, mais qui était avant tout, comme Stanley Sanele, « un enfant du village », qu’il n’avait jamais quitté.

Fara Tournier est mort, samedi 20 septembre au matin, après avoir été grièvement blessé, jeudi, lors d’une intervention de la gendarmerie, en marge d’une fête à laquelle il participait. Au même moment, à dix kilomètres de là, la tribu de Saint-Louis commémorait la mort de deux jeunes, tués au cours d’une opération du GIGN, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2024. Si les deux situations diffèrent – Samuel Moekia et Johan Kaidine étaient recherchés et auraient tiré sur les forces de l’ordre –, Stanley Sanele y voit la preuve que « la vie des jeunes calédoniens ne compte pas pour grand-chose. On nous tire dessus et personne ne dit rien ».

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