La présidente moldave, Maia Sandu, participe à une conférence de presse après l’annonce des résultats des élections législatives, à Chisinau, en Moldavie, le 29 septembre 2025.

En obtenant 55 des 101 sièges du Parlement moldave, dimanche 28 septembre, le Parti action et solidarité (PAS) de la présidente pro-européenne Maia Sandu a déjoué tous les pronostics, et ce, malgré des ingérences russes d’une ampleur inédite. Le résultat a été accueilli avec d’autant plus de soulagement par les partisans du PAS que ses dirigeants, s’ils n’avaient pas obtenu la majorité absolue en sièges, n’envisageaient pas de s’allier avec d’autres formations pour former une coalition : le Bloc patriotique (26 élus) ne cache pas sa complaisance envers Moscou ; le Bloc Alternative (8 élus), du maire de Chisinau, Ion Ceban, compte des personnalités issues d’anciens partis prorusses ; quant à Notre Parti et Democratia Acasa (6 sièges chacun), ils tiennent des discours populistes et antisystème diamétralement opposés à ceux du PAS.

« Le PAS a gagné car il a réussi à mobiliser sur l’idée que ce scrutin était d’une importance existentielle face au “danger russe”, explique le politiste Ion Tabarta. Il s’est présenté comme la seule option pour continuer le chemin européen » sur lequel est engagée la Moldavie, ancienne république soviétique de 2,6 millions d’habitants candidate à l’entrée dans l’Union européenne (UE) depuis 2022. La figure de Maia Sandu a également joué en faveur du PAS. « Même si elle ne siège plus au Parlement, elle y est directement associée », ajoute l’analyste qui soutient que, sans la figure de la cheffe de l’Etat, le PAS − dont le bilan en matière économique et sociale n’est pas florissant − n’aurait pas enregistré un tel succès. « Maia Sandu a l’image d’une dirigeante incorruptible, qui s’est battue sans relâche contre les oligarques et jouit également d’une popularité à l’international », explique-t-il.

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