Officiellement, le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Friedrich Merz, et le premier ministre polonais, Donald Tusk, se sont rendus en Moldavie sur invitation de la présidente Maia Sandu, mercredi 27 août, pour célébrer le 34e anniversaire de l’indépendance de cette ancienne république soviétique. Mais l’enjeu de la visite n’était pas que commémoratif, à deux jours de l’ouverture de la campagne législative dans ce pays de 2,4 millions d’habitants, frontalier de la Roumanie et de l’Ukraine, et candidat à l’entrée dans l’Union européenne (UE). Ce scrutin décisif, qui aura lieu le 28 septembre, donnera la couleur du prochain gouvernement, dans un pays où la polarisation entre pro-Européens et pro-Russes s’est accrue, ces trois dernières années, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par les forces de Moscou.
Les dirigeants des trois pays du « triangle de Weimar » se sont adressés avec fermeté à la Russie, que la présidente moldave a accusée d’ingérence en vue de « contrôler » son pays « dès l’automne ». Depuis le palais présidentiel, à Chisinau, Emmanuel Macron a dénoncé les « mensonges » du Kremlin au moyen d’une « propagande » qui « nous explique que les Européens souhaitent prolonger la guerre et que l’Union européenne opprime les peuples ». Il a également évoqué la coopération entre la France et la Moldavie, dans l’éducation, le développement et la lutte contre la désinformation, par le biais de l’agence française Viginum.
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