Dans une société aussi communautarisée et fragmentée que celle d’Israël, les moments de relatif consensus sont assez rares. La reconnaissance de l’Etat de Palestine par plusieurs pays, dimanche 21 septembre, dont le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, le Portugal, avant la France, lundi, a provoqué une réaction critique presque unanime dans le monde politique israélien, vingt-trois mois après l’attaque du 7 octobre 2023.
Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a promis de riposter – ce devrait être après les fêtes du Nouvel An juif et une visite à la Maison blanche, prévue le 29 septembre, pour rencontrer le président américain, Donald Trump.
D’ores et déjà, le chef du gouvernement a confirmé, avec des mots très fermes, son refus de toute reconnaissance, même si celle-ci demeure symbolique, faute d’avoir le moindre impact concret pour les Palestiniens : « J’ai un message clair pour les dirigeants qui reconnaissent un Etat palestinien après le massacre atroce du 7-Octobre : vous offrez une récompense énorme au terrorisme », a déclaré M. Nétanyahou dans une vidéo diffusée dimanche soir. « J’ai un autre message pour vous : cela n’arrivera pas. Aucun Etat palestinien ne verra le jour à l’ouest du Jourdain », a-t-il ajouté, rappelant se battre « depuis des années » contre « la création de cet Etat terroriste ».
Il vous reste 74.48% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.