Sur le site d’impact d’un missile iranien, à Tel-Aviv, le 22 juin 2025.

Protégé par une banale palissade de chantier, un immeuble trapu de quatre étages dévasté par un missile iranien, rue Pinsker, au centre de Tel-Aviv, devra être rasé. Au sud de la ville, à Rehovot, l’institut Weizmann des sciences, fleuron de la recherche israélienne fondamentale, a été pour partie détruit. La raffinerie d’Haïfa, la grande ville portuaire du nord du pays, ne reprendra ses activités complètes qu’en octobre. La liste exhaustive des habitations et infrastructures touchées par les frappes iraniennes, entre le 13 juin, début de l’offensive lancée par l’Etat hébreu contre le régime de Téhéran, et le 24 juin, date du cessez-le-feu, n’a jamais été communiquée par le gouvernement israélien qui a soumis les médias, le temps de la guerre, à la censure. Mais l’addition s’annonce très lourde.

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Le montant des indemnisations pour les entreprises et bâtiments touchés, qui a été estimé, le 26 juin, par Shai Aharonovich, directeur général de l’administration fiscale israélienne, à 10 milliards de shekels (2,5 milliards d’euros), donne une idée de l’ampleur des dégâts. Si l’on y ajoute les dépenses militaires, le coût de la guerre avec l’Iran, qui a coûté la vie à 29 Israéliens – côté iranien on dénombre 640 morts, en majorité civils, et plus de 4 000 blessées –, devrait largement dépasser 40 milliards de shekels, de l’aveu même du ministre des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, cité le même jour par l’agence Bloomberg. Une ardoise exorbitante.

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