De la fumée s’échappe d’une des cheminées de la centrale thermique de Dora (Daura), dans le district de Dora, au sud de Bagdad, le 12 août 2025.

Le courant électrique a progressivement été rétabli dans toutes les provinces d’Irak, a déclaré mardi 12 août à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable gouvernemental, au lendemain d’une panne généralisée en pleine canicule.

Dans un pays aux infrastructures en déliquescence, miné par une corruption endémique et des politiques publiques défaillantes, les Irakiens sont habitués aux délestages quotidiens de l’électricité. Pour y pallier, ils ont recours à des générateurs de quartier, qui peinent également à répondre à la demande et doivent parfois éteindre leurs moteurs.

Lundi après-midi, sous l’effet d’une « hausse record des températures » et de l’augmentation de la demande, deux lignes de transmission se sont arrêtées, entraînant une « panne totale » du réseau, selon le ministère de l’électricité.

« Depuis minuit, toutes les provinces ont connu un rétablissement » de l’électricité, a déclaré mardi à l’AFP un haut responsable du ministère qui a requis l’anonymat. « Cela s’est fait progressivement », a précisé ce responsable. « Bagdad a pratiquement récupéré 95 % de l’électricité qui lui est allouée, Kerbala [la ville sainte chiite] a été la première à recevoir sa part d’électricité, en raison du pèlerinage. »

Des coupures régulières

La hausse de la demande est notamment portée par la province de Kerbala (centre), où des millions de pèlerins affluent à l’occasion de l’importante commémoration religieuse de l’Arbaïn, l’une des plus importantes commémorations du calendrier religieux chiite.

Les coupures d’électricité, qui empirent l’été, provoquent régulièrement des manifestations et viennent exacerber la frustration de la population vis-à-vis des élites au pouvoir. Pour vivre sans coupures, l’Irak doit produire environ 55 000 mégawatts (MW) durant les pics de consommation. Ce mois-ci, et pour la première fois, les centrales électriques irakiennes ont atteint le seuil des 28 000 mégawatts.

« Le système est revenu à la normale et il est stable » et « il n’y a pas de problèmes de production (…) », a dit le responsable à l’AFP. Il a assuré que 95 % des centrales de production ont été remises en service. « Il reste quelques stations où les unités sont en train d’être préparées, elles seront progressivement reconnectées », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP

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