
Premier pays musulman au monde, l’Indonésie compte participer au processus de paix en Palestine : son président, Prabowo Subianto, l’a fait savoir haut et fort à la tribune des Nations unies fin septembre. Son pays, parmi les premiers à reconnaître la Palestine lors de sa proclamation en 1988, est prêt à fournir du personnel pour des opérations de maintien de la paix, ainsi qu’à « reconnaître Israël » et lui « accorder des garanties de sécurité », à condition que Tel-Aviv « reconnaisse un Etat palestinien », a-t-il déclaré. Prabowo (les Indonésiens désignent leurs responsables politiques par leur prénom) s’est également exprimé avec conviction en faveur de la solution à deux Etats, au sommet du 22 septembre convoqué par la France et l’Arabie saoudite sur la reconnaissance de la Palestine. Le lendemain, le 23 septembre, il participait aux côtés des chefs d’Etat de sept autres pays arabes et musulmans à la présentation par le président américain, Donald Trump, des modalités de son plan de paix.
Cet activisme diplomatique – c’était la première apparition aux Nations unies de cet ancien général de bientôt 74 ans, élu en 2024 –, dans un pays où la cause palestinienne est chère à l’opinion publique, n’en a pas moins provoqué quelques remous : l’Indonésie s’en tient traditionnellement à revendiquer la solution à deux Etats. La mention par le président indonésien de la reconnaissance d’Israël, même conditionnée à l’existence d’un Etat palestinien, a donc soulevé des interrogations sur une possible évolution de la position indonésienne.
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