Rien de mieux que de donner l’exemple. Voyageant pour un week-end privé à Bruxelles et à Paris, Viktor Orban a été surpris, vendredi 11 juillet, à bord d’un vol de la compagnie à bas prix Ryanair au départ de Budapest. Les passagers qui ont vu le premier ministre nationaliste et sa femme embarquer n’en ont pas cru leurs yeux, tant les cercles du pouvoir hongrois se font d’habitude plutôt remarquer pour leurs goûts de luxe, volant en jet privé ou passant leurs vacances sur des yachts en Croatie.
Mais, à moins d’un an des élections législatives prévues pour avril 2026, l’heure est à la simplicité dans l’élite hongroise, alors que tous les sondages montrent une chute de popularité du dirigeant au pouvoir depuis quinze ans à Budapest. Son nouvel opposant, l’ancien haut fonctionnaire Péter Magyar, qui a rompu avec Viktor Orban, début 2024, ne cesse de grappiller des points en dénonçant l’enrichissement, aussi spectaculaire que douteux, des proches du premier ministre, à un moment où le niveau de vie de la grande majorité des Hongrois est menacé par une croissance atone et une inflation persistante.
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