Le chef de la junte guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, à Abidjan (Côte d’Ivoire), le 17 juin 2025.

Près de quatre ans après avoir pris le pouvoir en renversant l’ancien président Alpha Condé, en septembre 2021, Mamadi Doumbouya ouvre une séquence électorale cruciale. Attendu depuis des mois, le projet de nouvelle Constitution, rédigé par un comité d’experts, a été rendu public lundi 30 juin. Ce texte, qui doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel, sera présenté aux Guinéens par référendum le 21 septembre. En cas de victoire du « oui », tout porte à croire qu’il ouvrira la route à une candidature à la présidentielle du général Mamadi Doumbouya, actuel président de la transition.

L’ancien légionnaire français s’était pourtant engagé à ne pas briguer la magistrature suprême. Quelques semaines après sa prise de pouvoir, la charte de la transition instaurait qu’aucun membre des organes de transition ne pourrait se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». Une interdiction qui ne figure plus dans le projet de nouvelle Constitution.

« La Guinée n’a pas de problème de Constitution mais de respect des textes de lois » s’indigne Alseny Sall, responsable de la communication de l’organisation guinéenne des droits de l’homme et du citoyen. La charte [de la transition] remplace la loi fondamentale depuis 2021. La non-candidature du général aurait dû figurer dans le nouveau projet. Le fait de l’avoir ignoré démontre que le pouvoir veut lui ouvrir un boulevard vers la présidence. »

Il vous reste 75.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version