Des messages géopolitiques tout en retenue
Fidèle à la prudence dont il a fait preuve lors des six premiers mois de son pontificat, Léon XIV a exprimé des messages géopolitiques tout en retenue durant ces cinq jours de voyage. A Ankara, il a par exemple demandé à Recep Tayyip Erdogan d’être « un facteur de stabilité et de rapprochement entre les peuples, au service d’une paix juste et durable ».
Le voyage pontifical ne devait initialement pas comprendre d’étape dans la capitale turque. Mais le président turque en avait fait expressément la demande. Léon XIV a saisi l’occasion pour prononcer un discours politique dans un voyage qui devait initialement uniquement être consacré à l’œcuménisme (le dialogue entre chrétiens).
Faisant référence au rôle d’intermédiaire que souhaite jouer son hôte dans le conflit russo-ukrainien et dans la guerre d’Israël contre Gaza, le pape a ainsi déclaré qu’« aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de personnalités qui favorisent le dialogue et le pratiquent avec une volonté ferme et une ténacité patiente ».

Le chef de l’Eglise catholique a rappelé qu’« après la période de construction des grandes organisations internationales (…) nous traversons une phase fortement conflictuelle au niveau mondial, où prévalent les stratégies de pouvoir économique et militaire, alimentant ce que le pape François appelait « la troisième guerre mondiale par morceaux ».




