« La France défie Trump » : la presse internationale mitigée après la reconnaissance de la Palestine par Emmanuel Macron
Alors que la France, tout comme le Luxembourg, Malte, Monaco et Andorre ont reconnu, dans la nuit, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, un Etat Palestinien, la presse internationale n’a pas hésité à commenter le sujet.
« La France défie Trump », titre le Washington Post alors qu’Israël et les Etats-Uni, avaient montré leur ferme opposition à cette reconnaissance. Le quotidien américain estime toutefois que cette annonce si elle représente un « coup de pouce moral pour les Palestiniens » ne « changera rien sur le terrain ».
« Reconnaissance ou non, un Etat Palestinien semble plus lointain que jamais », estime de son côté le New York Times, qui n’hésite pas à rappeler le point de vue des Palestiniens qui, après près de deux ans d’une guerre qui a ravagé l’enclave et fait des dizaines de milliers de morts, assurent que la perspective d’une solution à deux Etats leur semble plus éloignée que jamais.
En Espagne, c’est notamment le discours d’Emmanuel Macron, qualifié de « parfaitement équilibré » par El Pais, qui a été analysé, alors que le président français a alterné entre les « allusions continues à Israël mais aussi les exhortations à mettre fin à ses opérations militaires dans la bande de Gaza ».
Un jeu d’équilibre particulièrement compliqué alors que le chef de la diplomatie italien, Antonio Tajani – tout comme le président américain, Donald Trump –, assure que « la reconnaissance de l’Etat de Palestine est un cadeau au Hamas », comme le souligne La Repubblica. Le journal italien rappelle, par ailleurs, que Giorgia Meloni n’était pas présente à New York alors que le pays se montre réticent sur la question de la reconnaissance.
Le Wall Street Journal, lui, se montre plus critique et estime que l’initiative d’Emmanuel Macron confirme surtout son « penchant à boxer bien au-delà de sa catégorie dans une région où l’influence de la France a diminué ».
« L’Allemagne devrait-elle reconnaître la Palestine comme un Etat ? », se demande de son côté le journal allemand Der Spiegel, alors que ministre des affaires étrangères allemand, Johann Wadephul, avait rappelé, hier, sa position selon laquelle la reconnaissance d’un Etat palestinien ne doit survenir qu’à la fin d’un « processus » de solution à deux Etats.
Dans un deuxième article, le média allemand n’hésite pas à critiquer l’absence à New York du chancelier allemand – officiellement parce qu’il doit être présent à Berlin pour présenter le budget 2026. Une « absence qui souligne aussi l’isolement croissant de l’Allemagne sur la scène internationale concernant le conflit israélo-palestinien », conclut l’article.