
La mobilisation des viticulteurs du sud de la France s’annonce massive à Béziers (Hérault), samedi 15 novembre. A la hauteur de la colère et de l’inquiétude d’une filière durement secouée par la crise. La vendange qui vient de se terminer n’a d’ailleurs pas contribué à améliorer le moral dans les vignobles. Le ministère de l’agriculture a, une nouvelle fois, révisé ses prévisions à la baisse, actant les dégâts de la canicule du mois d’août, vendredi 7 novembre. Il l’estime désormais à 36,2 millions d’hectolitres, comparable à l’année noire que fut 2024.
« Cela fait trois ans que nous subissons des sécheresses et des coups de chaud à plus de 40 °C. J’ai perdu 50 % de ma production sur cette période », témoigne Damien Onorre, président du Syndicat des vignerons de l’Aude. Un département qui a vu sa production viticole passer de 3,9 millions à 2 millions d’hectolitres sur cette période. Ce syndicat, affilié à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, est à l’origine de la manifestation biterroise. Mais, très vite, le projet a fait tache d’huile. Vignerons indépendants et coopérateurs, d’obédiences syndicales diverses, agriculteurs de l’Aude, mais aussi du Gard, de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales, du Vaucluse, de la Drôme, du Tarn, ou des Bouches-du-Rhône ont voulu participer à la journée d’action. Tous prêts à défiler sur les allées Paul-Riquet pour se faire entendre à Paris comme à Bruxelles.
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