Damien Onorre (au centre), président du Syndicat des vignerons de l’Aude, et Jérôme Barthès (à gauche), président de la FDSEA, lors d’une manifestation de vignerons et d’agriculteurs contre la taxe foncière, devant le centre des impôts de Carcassonne, le 16 octobre 2025.

La mobilisation des viticulteurs du sud de la France s’annonce massive à Béziers (Hérault), samedi 15 novembre. A la hauteur de la colère et de l’inquiétude d’une filière durement secouée par la crise. La vendange qui vient de se terminer n’a d’ailleurs pas contribué à améliorer le moral dans les vignobles. Le ministère de l’agriculture a, une nouvelle fois, révisé ses prévisions à la baisse, actant les dégâts de la canicule du mois d’août, vendredi 7 novembre. Il l’estime désormais à 36,2 millions d’hectolitres, comparable à l’année noire que fut 2024.

« Cela fait trois ans que nous subissons des sécheresses et des coups de chaud à plus de 40 °C. J’ai perdu 50 % de ma production sur cette période », témoigne Damien Onorre, président du Syndicat des vignerons de l’Aude. Un département qui a vu sa production viticole passer de 3,9 millions à 2 millions d’hectolitres sur cette période. Ce syndicat, affilié à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, est à l’origine de la manifestation biterroise. Mais, très vite, le projet a fait tache d’huile. Vignerons indépendants et coopérateurs, d’obédiences syndicales diverses, agriculteurs de l’Aude, mais aussi du Gard, de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales, du Vaucluse, de la Drôme, du Tarn, ou des Bouches-du-Rhône ont voulu participer à la journée d’action. Tous prêts à défiler sur les allées Paul-Riquet pour se faire entendre à Paris comme à Bruxelles.

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