A Hangzhou (Chine), le 23 septembre 2023.

La Chine a déjà mis en place un contrôle d’Internet parmi les plus stricts de la planète, mais aux yeux des autorités, il doit encore être perfectionné. Un nouveau système d’identité numérique, lancé le 15 juillet, renforce la capacité de la police chinoise à suivre les activités en ligne de ses citoyens. Présenté par le gouvernement et la presse officielle comme un moyen de sécuriser les données personnelles face aux risques de fuites et aux spams, il a été critiqué comme une garantie d’être surveillé d’encore plus près par l’Etat qui s’approcherait d’une vision exhaustive des activités et opinions exprimées de chacun – avant que ce débat ne disparaisse pour ne laisser place qu’à des commentaires positifs.

Les Chinois devaient déjà décliner leur identité réelle pour accéder à bon nombre de sites, des réseaux sociaux aux achats en ligne, mais ce contrôle n’était jusque-là réalisé que par les plateformes, opérant avec le plus grand zèle pour satisfaire Pékin, tandis que l’Etat surveille en arrière-plan. Les internautes doivent soit se prendre en photo avec leur pièce d’identité, soit entrer leur numéro de téléphone, les cartes SIM n’étant elles-mêmes délivrées qu’après enregistrement de l’identité réelle en magasin et reconnaissance faciale. La police a donc déjà largement la capacité de savoir qui publie quoi et de sanctionner, mais le modèle qui prévalait jusque-là est aussi fragmentaire, éparpillé entre sites, ce qui peut rendre le puzzle des activités en ligne d’un individu plus complexe à déchiffrer.

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