
« Chaque soir sur l’avenue Chang’an, à Pékin, des vélos de course ou partagés glissent devant l’emblématique place Tiananmen sous des lumières étincelantes, dessinant un tableau enchanteur de la ville doublement olympique », s’enflammait déjà l’agence de presse officielle Xinhua (Chine nouvelle), dans une dépêche du 7 août 2022.
Lors des soirées de printemps et d’été, quand la chaleur s’estompe et que les voitures s’effacent, des milliers de cyclistes convergent toujours vers l’avenue qui coupe la capitale chinoise en deux et s’offrent le frisson de traverser un symbole du pouvoir brièvement assoupi.
Longue de 45 kilomètres, large de 100 mètres, Chang’an parcourt Pékin d’est en ouest. Elle flirte avec les gratte-ciel de Guomao, près du deuxième périphérique, puis file vers la place Tiananmen, entre le palais de l’Assemblée du peuple et la porte de la Paix céleste de la Cité interdite, où trône le portrait de Mao depuis 1951. L’avenue franchit ainsi le cœur politique de Pékin pour s’en aller jusqu’aux faubourgs industriels de Shijingshan. Les plus motivés prolongent jusqu’au temple bouddhiste Jietai, construit sous la dynastie Tang sur le mont Ma’an, onze kilomètres plus loin.
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