Lors de la manifestation dénonçant le raid violent d’un bar réputé de gauche, à Brest, le 25 septembre 2025.

Posté sur l’esplanade des Français-Libres à Brest (Finistère), Olivier Cuzon, responsable local de la Ligue des droits de l’homme, observe la place se remplir ce jeudi 25 septembre. Quelque 1 500 personnes se massent pour participer au rassemblement contre le fascisme organisé par ce militant associatif, également enseignant. « La Bretagne n’est plus une terre modérée. Elle doit désormais faire face à la violence d’une extrême droite qui agit en roue libre. Depuis ce week-end, Brest est une ville sous le choc, mais qui tient à réagir », assure Olivier Cuzon.

Autour de lui, les manifestants opinent. Tous ont vu la vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant l’assaut, dans la soirée du samedi 20 septembre, d’une trentaine d’hommes vêtus en noir, pour certains armés de battes de base-ball. Ces individus courent en direction du Café de la plage, établissement à la réputation de gauche, frappent des clients plusieurs minutes puis se replient après un coup de sifflet.

Gabin – qui a souhaité rester anonyme – fait partie des victimes. Ce soir-là, le quadragénaire buvait un verre à la terrasse du Café de la plage entouré d’habitués, d’habitants du quartier, de mordus du Stade brestois venus fêter la victoire de leur équipe contre l’OGC Nice, mais aussi d’amateurs de punk tout juste sortis d’un concert dans une salle voisine. « Je me souviens de peu de choses tant l’agression est allée vite. J’ai été projeté au sol et j’ai perdu connaissance. Quand j’ai repris mes esprits, c’était le chaos. Si des fachos sont capables d’attaquer ainsi un bar, que feront-ils la prochaine fois ? », s’inquiète Gabin.

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