Deux mois de trêve, presque jour pour jour, et la guerre entre Israël et le Hamas reprend déjà. Les avions de chasse israéliens ont bombardé l’enclave en de nombreux points dans la nuit de lundi 17 à mardi 18 mars ; les frappes se sont poursuivies dans la matinée. Le ciel obscur s’est illuminé de l’orange des flammes et des explosions. Dans la ville de Gaza, les tours encore debout ont tremblé. Cliniques et hôpitaux, du nord au sud de la bande, ont accueilli morts et blessés, des hommes, des femmes, des enfants, alors que les Gazaouis tentaient de fêter un mois de ramadan dans l’incertitude, s’attendant depuis plusieurs jours à une reprise des hostilités. Incertitude d’autant plus grande qu’aucun plan d’après-guerre ne prend forme, qu’il soit palestinien, arabe, américain ou israélien.

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L’armée israélienne a tué, au matin, plus de 330 Palestiniens, a annoncé le ministère de la santé local, qui ne fait pas de différence entre civils et combattants. Israël interdit toujours l’accès de la bande de Gaza à la presse étrangère. Et il ne s’agit pas que d’une série de frappes. La trêve est bel et bien rompue. Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a publié un communiqué enjoignant aux habitants de Gaza d’évacuer toutes les zones frontalières de l’enclave avec Israël : « L’armée israélienne a lancé une puissante offensive contre les organisations terroristes. Ces zones spécifiques sont considérées comme des zones de combat dangereuses. » Ces déplacements risquent d’achever une population de Gaza éprouvée par quinze mois de conflit, alors que la pause de deux mois n’a pas permis d’en atténuer les effets. Quelque 48 000 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023 et l’attaque du Hamas, qui a coûté la vie à 1 200 personnes.

Un responsable israélien a indiqué que la première vague de bombardements a visé des « commandants militaires de rang intermédiaire, des responsables et des infrastructures » appartenant à l’« organisation terroriste du Hamas ». Mardi matin, le mouvement islamiste palestinien a annoncé la mort d’un général à la tête du ministère de l’intérieur.

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