Après les premiers résultats de l’élection présidentielle à Santa Cruz, en Bolivie, le 17 août 2025.

A Santa Cruz, le plus fervent fief de l’opposition du pays, dès les premiers résultats du dépouillement des votes pour le premier tour de l’élection présidentielle et des législatives, dimanche 17 août, les coups de klaxon ont retenti et les feux d’artifice ont explosé, tout comme la joie de nombreux habitants. Bardés d’immenses drapeaux, ils ont afflué vers la place du Cristo Redentor, au nord de la ville. « Nous sommes libres, débarrassés du socialisme, s’est ému Ali Hamro, restaurateur, entouré de sa famille. Cela fait vingt ans qu’on attendait cela. » Le sentiment est partagé par la grande majorité des deux millions d’habitants de cette ville jeune, conservatrice, et moteur économique du pays.

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Les résultats traduisent un véritable raz de marée de la droite. Les trois premiers candidats, tous de droite et de centre droit, cumulent près de 78 % des suffrages exprimés – les bulletins nuls, non comptabilisés, s’élèvent à plus de 19 %, alors que le vote est obligatoire. L’opposition remporte également la majorité absolue au Sénat.

A la surprise générale, le sénateur de centre droit Rodrigo Paz, candidat du Parti démocrate chrétien, est arrivé premier avec 32,1 % des voix, selon les résultats du Tribunal suprême électoral. L’ancien président de droite Jorge « Tuto » Quiroga (2001-2002) le suit de près avec 26,8 % des suffrages. Le multimillionnaire Samuel Doria Medina, favori des sondages dans les dernières semaines, est quant à lui relégué à la troisième place avec 19,8 % des voix.

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