
La coalition au pouvoir à Berlin avait juré de rompre avec les crises à répétition, responsables de l’explosion du gouvernement du social-démocrate (SPD) Olaf Scholz, battu dans les urnes en février. Mais à chaque nouveau conflit qui la secoue, la comparaison revient.
Après l’échec imprévu de l’élection d’une juge constitutionnelle, en juillet, après le débat enflammé sur l’interruption des livraisons d’armes à Israël, en août, c’est désormais autour du rétablissement du service militaire que s’affrontent au grand jour les chrétiens-démocrates de la CDU et le SPD, les deux piliers du gouvernement dirigé par le conservateur (CDU) Friedrich Merz depuis le mois de mai.
Depuis plusieurs semaines, la crise couvait autour de l’éventuel caractère obligatoire de la conscription devant entrer en vigueur début 2026, qui divise autant la coalition que la classe politique et l’opinion publique.
Face à l’accroissement des tensions liées à la guerre en Ukraine, les conservateurs plaident pour un système contraignant, craignant de ne pas parvenir à mobiliser suffisamment de jeunes gens alors que l’armée allemande fait face à une pénurie chronique de candidats. Le SPD, de tradition plus pacifiste, s’y oppose, lui préférant un système fondé sur le volontariat via une amélioration des conditions matérielles des conscrits et, au besoin, un vote du Bundestag, pour susciter davantage de vocations.
Il vous reste 69.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.