Emmanuel Macron, lors du Forum sur la paix, à Paris, le 29 octobre 2025.

En retrait de la scène politique intérieure depuis la dissolution de l’Assemblée nationale manquée de juin 2024, Emmanuel Macron, dans la dernière ligne droite de son quinquennat, s’est assigné une nouvelle mission : « faire vivre » le débat sur la « démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux et des algorithmes ».

Touché personnellement par les dérives du monde numérique – son épouse, Brigitte Macron, a intenté deux procès, en France et aux Etats-Unis, pour cyberharcèlement, après que les réseaux sociaux ont propagé la rumeur selon laquelle elle serait un homme –, le chef de l’Etat a réuni quelque 200 experts et acteurs de terrain, le 28 octobre, à l’Elysée, afin de lancer un « travail de résistance » et de bâtir un « projet d’action commun » pour lutter contre les menaces d’Internet et des réseaux sociaux sur la démocratie et les élections.

Le lendemain, le président de la République, qui a pourtant fait de YouTube, de X, de Facebook, d’Instagram ou de TikTok les vecteurs favoris de sa propre communication, a fustigé les réseaux sociaux comme sources d’information. « On a fait n’importe quoi, on a totalement tort d’aller s’informer là-dessus », a-t-il lancé, le 29 octobre, lors du Forum sur la paix, à Paris. « Ce sont des plateformes, a-t-il dénoncé, qui sont faites pour vendre de la publicité individualisée », qui cherchent à « créer l’excitation maximale », de manière à générer « le maximum de trafic pour maximiser leurs pages de pub ». Avec ce fonctionnement, a-t-il observé, « tout l’ordre de mérite qui fondait nos démocraties, un rapport à l’argumentation, la vérité, est complètement mis en l’air ».

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