L’opération Jadot restera peut-être comme la campagne la plus courte des municipales 2026. Douze jours après avoir annoncé sa candidature pour la mairie de Paris, le sénateur Yannick Jadot a dû constater l’échec de sa tentative de rallier à son panache les autres prétendants écologistes et renoncer à la course. Malgré l’appel en ce sens de plusieurs cadres du parti Les Ecologistes – dont la secrétaire nationale, Marine Tondelier –, les adjoints à la maire David Belliard et Anne-Claire Boux, ainsi que la cheffe de file du groupe écologiste au Conseil de Paris, Fatoumata Koné, vont bien déposer leur candidature à la candidature, vendredi 31 janvier.
« Je ne participerai pas à la primaire », a par conséquent confirmé Yannick Jadot auprès du Monde, fidèle à la ligne qu’il avait posée dès le début. « Je ne veux pas ajouter de la division à la division et contribuer à ce que je perçois comme une stratégie très dangereuse de dispersion de la gauche », justifie-t-il, regrettant qu’« être connu des électeurs et avoir l’expérience des campagnes [soit] devenu des handicaps chez les écologistes ».
La notoriété et la stature nationale de cet ancien candidat à l’élection présidentielle de 2022 et député européen de 2009 à 2023 n’auront pas suffi pour convaincre les autres candidats de se rassembler derrière lui et de ne soumettre qu’un seul nom au vote des militants parisiens. Pas plus que son invitation à « bousculer le jeu » pour créer une « dynamique » à gauche et s’imposer dès maintenant comme rempart à la maire du 7e arrondissement, Rachida Dati (anciennement Les Républicains, ralliée à Emmanuel Macron), qui est selon lui « en train de rassembler une droite extrêmement réactionnaire ». « Nous avons une opportunité historique pour les écologistes de gagner Paris », a-t-il de nouveau plaidé au micro de Franceinfo, vendredi matin.
« On ne fait pas campagne seul »
En vain. Les négociations menées en interne depuis le 20 janvier, date de l’annonce de Yannick Jadot, n’ont visiblement pas permis de faire bouger la moindre ligne. Sa déclaration tardive et un peu brusque a été largement incomprise, alors que celle-ci aurait pu intervenir bien plus en amont, dès lors que la maire sortante, la socialiste Anne Hidalgo, avait dit qu’elle ne se représenterait pas à un troisième mandat, fin novembre 2024.
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