Edouard Philippe et Emmanuel Macron, lors d’une cérémonie célébrant le 80ᵉ anniversaire de la libération du Havre, le 12 septembre 2025.

On n’est jamais trahi que par les siens. En appelant à une présidentielle anticipée, Edouard Philippe a ouvert une brèche et levé un tabou, mardi 7 octobre. Circonscrite jusqu’ici aux deux extrémités de l’échiquier politique et à quelques voix isolées, la demande d’un départ avant terme d’Emmanuel Macron n’avait jamais été évoquée publiquement, au sein du camp présidentiel, depuis le début de la crise politique.

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Venant de celui qui a gouverné le pays trois années durant (2017-2020) aux côtés du président de la République, le scénario d’une démission d’Emmanuel Macron, « selon un processus ordonné, digne », précise-t-il, « dans un tempo qui lui appartient, une fois le budget adopté », est désormais crédible et ne peut plus être balayé d’un revers de main.

Là où le Rassemblement national et La France insoumise réclament la démission immédiate du chef de l’Etat, le président d’Horizons prétend, lui, respecter les institutions et ménage le locataire de l’Elysée : « Personne ne lui force la main », « je ne le mets pas au pied du mur », insiste-t-il dans un entretien au Figaro, mardi soir. Mais l’objectif est le même : obtenir le départ d’Emmanuel Macron afin d’organiser une élection présidentielle anticipée au premier semestre 2026. Cela éviterait que « pendant dix-huit mois encore, la crise que nous constatons perdure et ruine le crédit de la France », justifie le maire du Havre.

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