
Electricité de France (EDF) aura bientôt 80 ans, sa création remontant à la loi du 8 avril 1946 sur la nationalisation de l’électricité et du gaz. Mais l’ambiance au sein du groupe public est davantage au casse-tête qu’à la fête. Sur fond de relance du nucléaire et d’électrification attendue des usages, il se prépare à des investissements colossaux : de l’ordre de 460 milliards d’euros entre 2025 et 2040, selon un rapport de la Cour des comptes publié en septembre.
Comment parvenir à injecter de telles sommes, tout en maintenant la dette financière nette du groupe (54,3 milliards d’euros, à fin 2024) à un niveau soutenable, c’est-à-dire sans plomber ses capacités à emprunter de l’argent sur les marchés ? Avec le retour de l’Etat à 100 % du capital, EDF est sorti de la Bourse en 2023, mais le groupe n’en est pas moins toujours suivi de près par les agences de notation financière…
Voilà, si possible, l’équation à résoudre pour Bernard Fontana. Presque six mois après sa nomination, le 7 mai, par décret du président de la République, Emmanuel Macron, le PDG a avancé dans sa revue d’effectifs. L’heure des premiers choix industriels ou financiers approche, et donc, le risque de déplaire. « Nos activités ne génèrent pas les cash-flows [flux de trésorerie] nécessaires pour couvrir l’intégralité de nos investissements », a-t-il souligné, dans une note à destination de l’état-major (le « top 1 000 »), révélée le 16 octobre par Les Echos, et également consultée par Le Monde.
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