François Hommeril a déclaré sur franceinfo que l’utilisation de l’article de la Constitution serait considérée comme “un accident démocratique”.
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“Si le texte est adopté par 49.3, on continuera à lutter”, a affirmé mardi 14 mars sur franceinfo François Hommeril, président de la CFE-CGC, qui représente les membres de l’encadrement, à la veille d’une huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites et à deux jours d’un dernier vote prévu au Sénat et à l’Assemblée nationale.
La Première ministre Élisabeth Borne a exprimé sa préférence dimanche 12 mars, en assurant vouloir faire voter le texte à l’Assemblée, où elle est pourtant privée de majorité absolue, plutôt que de recourir à l’article 49.3 de la Constitution.
Si la loi est votée, “ça refermera un chapitre”
“Je souhaite qu’il y ait un vote pour qu’on sache si ce projet est rejeté ou non par l’Assemblée nationale”, a renchéri François Hommeril, qui estime qu’en cas d’usage du 49.3, “ça change tout”. “On considérera qu’on a affaire à un accident démocratique”.
En revanche, “si il y a un vote et que la réforme est votée, c’est très clair que ça refermera un chapitre”, ajoute-t-il, annonçant qu’il respectera l’issue de ce vote, même si “ça ne refermera pas une blessure qui s’est ouverte” et que “l’état de tension dans le pays ne s’apaisera pas”.