Au lendemain du 49-3 déclenché par le gouvernement sur la réforme des retraites, plusieurs points de blocage ont émergé dans la matinée du vendredi 17 mars. Les syndicats veulent maintenir la pression sur l’exécutif.
Les manifestants et leurs banderoles ont remplacé les voitures et les camions du périphérique parisien. Action coup de poing ce matin, en réponse au 49-3 déclenché hier sur la réforme des retraites. Les manifestants promettent que ce n’est qu’un début. “On appelle à durcir les mobilisations”, explique une manifestante. Des points de blocage ont fleuri un peu partout en France ce vendredi 17 mars. Comme sur ce rond-point près de Perpignan (Pyrénées-Orientales) : “Nous on est là pour se mobiliser, pour montrer qu’on est toujours présents et pour qu’enfin on arrive au retrait de cette réforme des retraites”, détaille un homme présent sur place.
Élisabeth Borne sur la sellette ?
Du bruit aussi, quelques kilomètres plus loin. C’est un lycée qui est bloqué et ils ont beau être loin de l’âge de la retraite, ces élèves se disent concernés par la réforme. “On ne pliera pas avant le gouvernement”, déclare un lycéen. La grève est reconduite jusqu’à lundi et ils appellent à l’étendre aux autres secteurs. Mais pour autant, pas question de reculer pour Élisabeth Borne. “On n’engage pas une réforme des retraites, avec le caractère très sensible que ça peut avoir dans notre pays, sans la conviction que c’est nécessaire pour l’avenir de notre système de retraites par répartition”, a-t-elle déclaré jeudi 17 mars. L’avenir de la Première ministre et de sa réforme pourrait se jouer en début de semaine prochaine à l’Assemblée nationale. Les motions de censure déposées par l’opposition y seront examinées avant mardi prochain.
