Réelle certitude ou méthode Coué ? Alors que les tractations en coulisse se poursuivent, lundi 13 mars, le ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal s’est dit, dimanche soir sur France 2, “convaincu que nous aurons une majorité” favorable au projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Celle-ci devrait voter jeudi, à l’issue de la commission mixte paritaire convoquée mercredi pour accoucher d’un texte de compromis entre députés et sénateurs. Le gouvernement martèle le message qu’il ne veut pas envisager une autre issue qu’un vote favorable dans l’Hémicycle : “Nous ne voulons pas du 49.3″, assurait son porte-parole Olivier Véran dimanche.
Le trafic ferroviaire toujours affecté. Du fait de la grève reconductible des opposants à la réforme, la SNCF prévoit la circulation de trois TGV sur cinq et un trafic “fortement perturbé” sur les lignes de TER, réduit en moyenne à un train sur deux. Un service en “nette amélioration”, relève tout de même la compagnie. En Ile-de-France, la fréquence du RER D est réduite à deux rames sur cinq, mais le reste du réseau revient à une situation quasi-normale.
Les ordures s’amoncellent à Paris. Selon la mairie, 5 400 tonnes de déchets restaient non ramassées dimanche, au septième jour d’une grève reconductible des agents municipaux chargés de leur collecte dans la moitié des arrondissements de la capitale. Trois incinérateurs de déchets de communes limitrophes sont aussi à l’arrêt pour protester contre la réforme. Le mouvement doit durer au moins jusqu’à mercredi.
Réunion surprise à Matignon dimanche. La Première ministre Elisabeth Borne a convoqué les ministres de l’Economie Bruno Le Maire, du Travail Olivier Dussopt, des Comptes publics Gabriel Attal et des Relations avec le Parlement Franck Riester, ainsi qu’Oliver Véran, pour préparer une semaine qui s’annonce décisive.
LR au cœur des tractations. Pour trouver une majorité susceptible d’adopter son texte à l’Assemblée et au Sénat, le gouvernement a pour cible principale Les Républicains. Dimanche, le président du parti Eric Ciotti et le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau ont tous deux appelé à voter la réforme. Mais la position de nombreux élus de la droite reste incertaine.