Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d’une personnalité, d’un événement, d’un lieu ou d’un fait au cœur de l’actualité.
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On recrute. Et il y a urgence. Les syndicats et patronat des emplois saisonniers viennent d’envoyer une lettre au ministre du Travail, afin d’être reçus. En cause : la pénurie qui se fait sentir avant même la saison estivale.
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Ainsi, dans l’Aveyron, les campings se plaignent d’avoir dû embaucher des mineurs. Dans l’Aude, des restaurants sont contraints de fermer faute de personnel. Et sur la côte d’Azur, l’hôtellerie-restauration cherche à recruter 4 500 personnes. A tel point que Pole Emploi lance une campagne sur les réseaux sociaux mettant en avant une “vie rêvée” de saisonnier. Sauf que la réalité est un peu différente. Avec les réformes de l’assurance-chômage, ces travailleurs de la nuit et du week-end, mal-payés, entassés dans des logements insalubres doivent désormais travailler six mois, au lieu de quatre pour avoir droit à des indemnités.
Et pourtant, il n’y a jamais eu autant d’emplois saisonniers : 800 000 selon le gouvernement, plus de 2 millions selon les syndicats. Avant un saisonnier, ça sentait bon les vacances, l’été à Saint-Tropez, l’hiver à Serre Chevalier, quand seules les entreprises fermées une partie de l’année avait le droit d’embaucher. Désormais, ils sont partout, dans les champs, dans l’industrie du chocolat à Pâques, des jouets à Noël… Parce qu’avec un contrat saisonnier, pas de prime précarité à verser, pas de reconduction automatique des contrats… Ou la vie rêvée des employeurs, de gros employeurs comme Disney ou Aéroport de Paris. On est là, très loin des Bronzés à la plage.
