Les associations et structures d’accueil rappellent que “les personnes en situation de pauvreté sont plus exposées” pendant les vagues de chaleur.
La Fédération des acteurs de la solidarité, qui regroupe plus de 900 associations et structures qui accueillent et accompagnent les personnes en situation de précarité, demande “un logement ou hébergement” pour “toutes les personnes sans abri” en période de canicule, dans une enquête publiée jeudi 27 juillet.
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Cette enquête, réalisée entre le 8 et le 23 juin dernier auprès de 198 associations et lieux d’accueil pour personnes sans-abri dans toute la France, pointe “les difficultés” pour ces associations afin d’accompagner correctement les personnes sans-abri durant ces périodes de canicule. “Lors des fortes vagues de chaleurs ou épisodes caniculaires, les personnes en situation de pauvreté sont plus exposées et plus vulnérables“, écrit la Fédération des acteurs de la solidarité en préambule de son enquête.
Ainsi, selon l’étude, quasiment la moitié des répondants (46,5% des associations) estime que les personnes accueillies ont rencontré des difficultés spécifiques liées à la canicule de 2022. “Les principales difficultés sont des problèmes physiques (notamment problèmes dermatologiques), la difficulté à s’approvisionner en eau, l’impossibilité d’aller dans des lieux frais et l’absence d’accès à l’hébergement pour les personnes à la rue“, avance l’enquête.
“Stopper les expulsions locatives”
“La plupart des propositions d’amélioration sont liées à l’absence de moyens humains et financiers pour mettre en œuvre les mesures de protection actuelles“, poursuit la Fédération des acteurs de la solidarité, qui formule treize propositions.
Elle recommande ainsi de “permettre à toutes les personnes sans abri d’accéder à un logement/hébergement adapté à leur situation“. Elle recommande également de “stopper les expulsions locatives et garantir une solution de relogement ou d’hébergement pour les personnes expulsées“. Elle propose aussi de “rendre effectif pour les personnes à la rue le libre accès à des points d’eau et partager au mieux l’information” ou encore d'”interdire les arrêtés anti-mendicité“.