Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, le 2 septembre 2025, à Marseille.

« Ça fait longtemps qu’on se dit que la saisie du produit [stupéfiant] est importante mais pas suffisante. Il faut aller sur la saisie du produit et arriver à démanteler les réseaux de blanchiment. » Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, s’est félicité, samedi 27 septembre, lors d’une conférence de presse, de la « mise hors d’état de nuire » d’une filière de conversion des bénéfices du narcotrafic en lingots d’or 24 carats à Milan, en Italie, dont le circuit reste pour l’heure inconnu après leur exportation vers le Kosovo, puis la Turquie.

L’enquête commune conduite par la section de recherches Provence-Alpes-Côte d’Azur de la gendarmerie et la police financière de Milan (Guardia di Finanza) a permis de saisir, en France, plus de 2,7 millions d’euros en numéraire et 55 lingots d’un kilogramme d’or (soit 5,5 millions d’euros), ainsi que dix véhicules, quatorze montres de luxe et deux biens immobiliers. Soit un total d’avoirs criminels de 10 millions d’euros.

Côté italien, à Milan, où une fonderie permettait l’échange d’argent liquide contre du métal jaune, les enquêteurs ont mis la main sur 238 kg d’or, 400 kg d’argent, 7 kg de palladium, 5 kg de platinium, une somme globale d’1,3 million d’euros et 24 biens immobiliers.

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