Des policiers danois bloquent le trafic autour de l'aéroport de Copenhague, à la suite de l’incursion de drones au-dessus de son espace aérien, le 22 septembre 2025.

« Il s’agit de l’attaque la plus grave jamais perpétrée contre une infrastructure critique danoise », a estimé la première ministre danoise, Mette Frederiksen, mardi 23 septembre. Elle réagissait au survol de l’aéroport de Copenhague par des drones, ayant conduit à sa fermeture pendant quatre heures, la veille. Un incident pris très au sérieux par les autorités du royaume scandinave, d’autant que l’aéroport d’Oslo a dû fermer à son tour, quelques heures plus tard, pour les mêmes raisons.

A Copenhague, l’alerte a été donnée à 20 h 26. Deux ou trois « grands » drones ont été observés, tournant au-dessus de l’aéroport pendant plusieurs heures, avant de disparaître. Selon le commissaire principal de la police danoise, Jens Jespersen, les abattre n’était pas une option, car il y avait au sol « des avions avec des gens, du carburant, et également des habitations de plusieurs côtés ». Cent vols ont été annulés et 31 avions déroutés, affectant 20 000 passagers, avant que l’aéroport puisse rouvrir à minuit vingt. Dix minutes plus tard, celui d’Oslo fermait pour trois heures.

Pour M. Jespersen, « le mode opératoire des drones, leur taille et le temps passé au-dessus de la cible » laissent à penser qu’ils étaient contrôlés par un « acteur compétent », « qui dispose des capacités, de la volonté et des outils nécessaires (…) probablement pour se faire remarquer, et peut-être aussi pour s’entraîner ». « On ne vient pas nécessairement nous attaquer, mais nous mettre sous pression pour voir comment nous réagissons, et nous inquiéter », a déclaré, pour sa part, Flemming Drejer, le chef des opérations des services de renseignement (PET).

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