
Face aux hausses des droits de douane américains, les Européens avancent avec une grande prudence. Et une obsession : préserver leur unité si fragile, tant les intérêts économiques et sécuritaires en jeu sont importants. Dans ce contexte, ils n’ont, pour l’heure, mis en œuvre aucune mesure de rétorsion, quand les Etats-Unis, eux, imposent déjà des surtaxes de 25 % sur l’acier, l’aluminium et les voitures importées et de 10 % sur un large éventail de produits.
Si elle privilégie la négociation, la Commission, compétente en matière de commerce, ne reste pas inactive. Afin d’instaurer un rapport de force avec Washington tout en se préparant à un échec des discussions avec l’administration de Donald Trump, elle prépare sa riposte. Jeudi 8 mai, elle a rendu publique une deuxième liste de biens américains, dont l’importation sur le Vieux Continent serait soumise à des surtaxes si Bruxelles n’arrivait pas à un accord avec Washington.
On y trouve des produits agroalimentaires, chimiques et plastiques, de l’aéronautique, des automobiles, des équipements électroniques ou encore des machines outils, dont la vente dans l’Union européenne s’est élevée à 95 milliards d’euros en 2024. Les Etats membres doivent maintenant faire leurs commentaires, avant qu’une décision puisse être prise par les Vingt-Sept, fin juin – début juillet.
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