
Depuis six mois, Alexandre Saubot ne cache pas son inquiétude quand on l’interroge à propos des droits de douane commerciaux instaurés par les Etats-Unis. « On n’est qu’au tout début d’un grand bouleversement mondial et il est encore trop tôt pour en anticiper toutes les conséquences pour les entreprises françaises », explique, en cette fin septembre, le président de France Industrie, le lobby des entreprises industrielles dans l’Hexagone, et directeur général du groupe Haulotte, spécialisé dans la fabrication de matériels d’élévation (nacelles, chariots…). Depuis le « jour de la libération » décrété le 2 avril par le président américain Donald Trump, beaucoup d’acteurs économiques avancent, comme M. Saubot, dans le brouillard.
En un semestre, la guerre des tarifs douaniers a plusieurs fois changé d’intensité, comme autant de soubresauts auxquels les entreprises doivent s’adapter : Donald Trump l’a ouverte le 2 avril avec des droits de douane de 20 % pour les exportateurs français, diminués dès le 9 avril à 10 % pour une durée de quatre-vingt-dix jours, pour être finalement remontés à 15 % en août pour la plupart des produits (contre une menace de 30 % agitée en juillet). L’acier et l’aluminium ont eu droit dès le début à un traitement à part avec des taxes de + 50 %, tout comme le secteur automobile (+ 25 %).
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