Laura Carmichael (Lady Edith), Harry Hadden-Paton (Bertie Hexham), Elizabeth McGovern (Cora Grantham), Hugh Bonneville (Robert Grantham) et Michelle Dockery (Lady Mary) dans « Downton Abbey. Le grand final », de Simon Curtis.

L’AVIS DU « MONDE » – POUQUOI PAS

Le troisième film poursuivant le récit de la série Downton Abbey (2010-2015) s’annonce comme l’ultime volet de la saga britannique en mettant en scène le passage de relais entre générations. Il est toutefois permis d’en douter. Nous voici certes en 1930, longtemps après 1912 et le naufrage du Titanic, sur lequel s’ouvrait la série créée par Julian Fellowes (toujours au scénario et à la production).

Mais la dynastie anglaise des Crawley peine décidément à passer de l’aristocratie victorienne aux fracas du XXe siècle. Toujours les mêmes soucis d’héritage, de train de vie trop dispendieux (d’autant qu’on est au lendemain du krach de 1929), de carcans sociaux et moraux, singulièrement pour les femmes : Lady Mary (Michelle Dockery) en fait ici les frais à cause de son récent divorce.

Toujours le même montage parallèle entre les espaces et les destinées des nobles et de leurs domestiques – et un respect mutuel, une connivence benoîte, que l’on avait déjà pu regretter dès l’orée de la série, qui semblait transmuer, sur les rapports entre maîtres et serviteurs, la cruelle Règle du jeu (1939), de Jean Renoir, en coquette partie de croquet. Toujours aussi, tout de même, malgré d’inutiles plans montés en chantilly grâce au numérique, une impeccable direction artistique qui ravira les amateurs de smokings, de robes drapées, d’argenterie et de hippisme.

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