La Pologne dit avoir déjoué une cyberattaque contre le système d’approvisionnement en eau d’une ville

Une cyberattaque contre le système d’approvisionnement en eau et de canalisations d’une ville polonaise a été déjouée, a annoncé jeudi le vice-président du conseil des ministres polonais, Krzysztof Gawkowski, selon lequel une guerre numérique entre la Pologne et la Russie était déjà « en cours ».

« Au dernier moment, lorsque l’attaque a commencé, nos services [de sécurité] en ont été informés et nous avons tout désactivé. Nous avons réussi à la neutraliser, c’est-à-dire à empêcher cette attaque » qui a eu lieu mercredi, a raconté au portail Internet Onet.pl Krzysztof Gawkowski, qui occupe également le poste du ministre de la numérisation.

« On aurait pu arriver à une situation où l’une des villes de taille moyenne se serait retrouvée sans eau », a-t-il poursuivi, refusant de dévoiler son nom pour ne pas « susciter de l’émotion chez les gens ». Il n’a pas non plus clairement identifié les auteurs de cette cyberattaque mais, dans un message sur X, il a assuré qu’une guerre numérique avec la Russie « était en cours ».

« Aucun avion russe ne survolera Varsovie et aucun char n’y entrera, leurs équivalents numériques apparaîtront à leur place », a-t-il écrit. Pour lui, « la première étape d’une telle attaque peut consister à essayer de nous couper de l’eau, du gaz et de l’électricité, à paralyser les communications ou à arrêter la logistique ». Selon lui, la Pologne, qui investit massivement dans la cybersécurité, réussit actuellement à déjouer 99 % des attaques numériques.

Mercredi, le parquet national polonais a annoncé avoir inculpé trois Polonais et trois Biélorusses soupçonnés d’actions de sabotage pour le compte de « services de renseignement étrangers ». Un jeune Ukrainien accusé de sabotage et « recruté par des services étrangers », selon le premier ministre polonais, Donald Tusk, a également été interpellé le même jour. M. Tusk avait déclaré à la presse en juillet que la Pologne avait jusqu’à cette date inculpé 32 personnes soupçonnées de « coopérer avec les services de renseignement russes ».

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