L’ex-général Ivan Popov retiré du front ukrainien condamné à cinq ans de prison pour « fraude »

Un tribunal militaire russe a condamné jeudi à cinq ans de prison l’ex-général Ivan Popov. Selon le Comité d’enquête russe, Ivan Popov, 50 ans, a été reconnu coupable de « fraude à grande échelle » et de « falsification de documents officiels ». L’ancien commandant de la 58e armée est également déchu de son grade de général. « Il ne sera pas envoyé dans la zone d’opération militaire spéciale dans un avenir proche », a déclaré son avocat, Sergueï Bouïnovski. En mars, il avait demandé à Vladimir Poutine la possibilité de « reprendre le combat ».

D’après le Comité d’enquête, il est accusé d’avoir détourné, entre janvier et juin 2023, 1 700 tonnes de matériaux métalliques destinés à l’armée, pour un préjudice estimé à plus de 100 millions de roubles (plus de 1 million d’euros au taux actuel). L’un de ses complices présumés, Sergueï Moïsseïev, a, quant à lui, été condamné à quatre ans de prison, tandis que les poursuites visant un autre haut gradé accusé dans cette affaire, le général Oleg Tsokov, sont abandonnées, car il est mort au front en Ukraine en juillet 2023.

C’est également en juillet 2023, quelques jours après la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner (renommé Légion Wagner Istra), qu’Ivan Popov avait diffusé un message audio affirmant qu’il avait été suspendu de ses fonctions de chef de la 58e armée. Cette dernière est considérée comme l’une des plus aptes au combat et était positionnée au moment de son limogeage dans l’oblast ukrainien de Zaporijia.

Ivan Popov avait affirmé avoir été limogé pour avoir alerté « durement » le haut commandement des difficultés rencontrées en Ukraine, en particulier des « pertes massives » humaines et du manque de matériel de pointe.

En mai 2024, le général Popov avait été arrêté dans cette affaire de fraude, provoquant l’ire de l’influente communauté des correspondants de guerre russes, qui le considère comme un militaire de valeur. Après le remplacement, en mai 2024, du ministre de la défense Sergueï Choïgou par un économiste, Andreï Beloussov, plusieurs généraux ou responsables, dont Ivan Popov, avaient été arrêtés pour des accusations de corruption, dans ce qui a été perçu comme une purge.

Le Kremlin avait, de son côté, démenti toute campagne de purges, assurant qu’il s’agissait d’une opération anticorruption classique, le secteur de la défense russe étant miné par les scandales depuis de nombreuses années.

Des avions de chasse suédois interceptent un avion russe près de la Pologne

Deux Gripen, des avions de chasse suédois sous commandement de l’OTAN, ont escorté jeudi au-dessus de la mer Baltique un avion de reconnaissance russe qui s’approchait de l’espace aérien polonais, ont annoncé les forces armées suédoises et l’OTAN.

« L’avion était proche de l’espace aérien polonais, nous sommes donc montés pour signaler notre présence, effectuer une identification visuelle et l’escorter hors de la zone », a déclaré à l’Agence France-Presse la porte-parole de l’armée de l’air suédoise, Therese Akerstedt.

Les chasseurs suédois, basés à Malbork, dans le nord de la Pologne, sous commandement de l’OTAN, ont identifié l’appareil comme étant un avion de reconnaissance russe Il-20 Coot.

La mission a eu lieu dans l’espace aérien international, ont fait savoir les forces armées dans un communiqué. La Suède a rejoint l’OTAN en mars 2024. Les tensions en mer Baltique se sont intensifiées depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

Les centrales nucléaires ukrainiennes au cœur des négociations entre Américains et Russes sur un cessez-le-feu

Kiev est pris en tenailles entre les Etats-Unis, qui souhaitent mettre la main sur son parc nucléaire en échange de leur soutien, et la Russie, qui contrôle six des réacteurs de la centrale de Zaporijia.

Les centrales nucléaires ukrainiennes au cœur des négociations entre Américains et Russes sur un cessez-le-feu

Par Jacques Follorou

Interrogé sur le souhait formulé par Donald Trump, dans ses déclarations des 30 mars et 9 avril, de mettre la main sur le nucléaire ukrainien, comme contrepartie, parmi d’autres, de la protection américaine, Dmytro Orlov, le maire d’Enerhodar, exilé à Zaporijia, pèse ses mots. Sa commune, occupée, depuis mars 2022, par les Russes, héberge les six réacteurs de la plus grande centrale d’Europe. « Il faut faire attention à ce qu’on dit, le sujet est sensible, souligne-t-il. Si c’est pour des garanties de sécurité et récupérer l’usine volée par Moscou, alors oui. Mais, si cela se fait contre l’Ukraine, c’est non. »

La Russie a restitué à l’Ukraine le corps de la journaliste Victoria Rochtchina, morte en captivité en Russie

Le corps de la journaliste Victoria Rochtchina, morte en captivité en Russie, a été restitué à l’Ukraine, a annoncé, Leonid Timchtchenko, le vice-ministre de l’intérieur ukrainien, dans un entretien avec Censor.net. « Son corps a été rapatrié dans le cadre d’une récente opération de rapatriement à la fin du mois de février de cette année. Son identité a été confirmée grâce à une expertise ADN », a-t-il déclaré.

Elle travaillait pour les médias ukrainiens Hromadske et Ukraïnska Pravda et avait disparu en août 2023, en tentant de rejoindre les territoires occupés par la Russie dans l’oblast de Zaporijia. En mai 2024, les autorités russes ont reconnu qu’elle avait été arrêtée et se trouvait en Russie. Sa mort avait été annoncée en octobre 2024. Selon le média russe indépendant Mediazona, Mme Rochtchina est morte au cours d’un transfert au départ d’une prison de Taganrog, dans le sud-ouest de la Russie, vers Moscou. Le parquet général ukrainien avait ouvert une enquête pour « crime de guerre » après sa mort.

Cyril Ramaphosa a parlé à Donald Trump, qu’il va rencontrer « bientôt »

A quelques minutes d’une rencontre entre Cyril Ramaphosa et le chef d’Etat ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Pretoria, à l’occasion d’une visite écourtée en raison de frappes nocturnes russes ayant fait au moins huit morts à Kiev, le président sud-africain a annoncé, jeudi, dans un message diffusé sur X avoir parlé de la guerre en Ukraine à son homologue américain, Donald Trump.

« Nous sommes tous les deux convenus qu’il fallait mettre fin à la guerre le plus rapidement possible afin d’éviter d’autres morts inutiles », a écrit le président sud-africain à propos de son entretien avec le locataire de la Maison Blanche. « Nous nous sommes mis d’accord pour nous rencontrer bientôt afin d’aborder différentes questions concernant les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud », a-t-il ajouté, après des attaques répétées de Washington à l’encontre de Pretoria depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Ce dernier accuse le gouvernement sud-africain d’avoir perpétré un prétendu « génocide » contre les Blancs et lui reproche sa plainte visant Israël devant la Cour internationale de justice. Les deux hommes ont évoqué la « nécessité de favoriser de bonnes relations entre [leurs] deux pays », d’après Cyril Ramaphosa.

Share.
Exit mobile version