
Un changement de nom sur la devanture peut être cosmétique. Dans la pratique politique de Donald Trump, feuilleton télévisé dont il est le seul héros, les symboles sont une fin en soi. Vendredi 5 septembre, le président américain a signé un décret transformant le département de la défense en département de la guerre. Soit un retour à son appellation d’origine, entre 1789 et 1947, année où les différents corps de l’armée étaient réunis. Ce changement à ce stade n’est qu’une affaire de communication. C’est en 1949 que le National Security Act fut amendé, créant officiellement le département de la défense. Il faut une décision du Congrès pour entériner un changement de nom.
Ce décret présidentiel – le 200e depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, un rythme inédit – s’inscrit dans une double logique : la restauration générale promise au pays, celle d’une grandeur économique, identitaire et militaire supposément perdue, et l’idée que l’armée américaine, selon les mots du milliardaire, ne devrait plus être contrainte de rester « sur la défensive ».
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