Le président américain, Donald Trump, présente une pancarte sur laquelle on peut lire « BLS [bureau des statistiques de l’emploi] surestime de près de 1,5 million les emplois de Biden », dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 7 août 2025.

C’est donc lui, le « remplaçant exceptionnel » promis par Donald Trump : E. J. Antoni, un économiste d’un centre de réflexion très conservateur, va prendre la tête de la principale agence de statistiques économiques des Etats-Unis, près de deux semaines après le licenciement de son ex-cheffe, qui avait publié de mauvais chiffres de l’emploi.

« Je suis heureux d’annoncer que je nomme l’économiste très réputé E. J. Antoni au poste de commissaire du bureau des statistiques de l’emploi » (BLS), a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social. « Notre économie est florissante et E. J. veillera à ce que les chiffres publiés soient HONNÊTES et JUSTES », a-t-il ajouté, usant de mots tout en majuscules comme à son habitude.

Le 1er août, le président américain avait accusé sans preuves Erika McEntarfer d’avoir manipulé les chiffres afin de ternir l’image de l’administration Trump, exigeant son renvoi « immédiat », une annonce qui avait stupéfié certains économistes et scandalisé les opposants.

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Des chiffres « truqués »

Chargé des questions économiques à l’Heritage Foundation, connue pour ses positions très conservatrices, E. J. Antoni a publié sur le site de ce centre de réflexion plusieurs articles favorables à la politique du président républicain.

Le BLS revoit de manière régulière, à la hausse ou à la baisse, les données de l’emploi après la publication initiale, parfois de manière importante.

La dernière révision d’importance, au début d’août, a revu à la baisse de 258 000 emplois sur les deux derniers mois. Cette rectification a provoqué la fureur de Donald Trump, qui a décidé dans la foulée de limoger Erika McEntarfer, également accusée, là aussi sans preuves, d’avoir « truqué » les chiffres de l’emploi pour « augmenter les chances de victoire » du camp démocrate à la dernière présidentielle.

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Le Monde avec AFP

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