Donald Trump lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 23 septembre 2025.

Donald Trump prête une attention particulière aux escaliers mécaniques. Il avait annoncé sa première candidature à la présidentielle, en 2015, après avoir descendu l’un d’entre eux dans sa tour de New York, siège de son organisation. Mardi 23 septembre, un peu plus à l’est de la ville, au quartier général des Nations Unies (ONU), celui sur lequel s’est engagé le président américain, au moment de rejoindre la salle de l’Assemblée générale, s’est brusquement arrêté. Il y a vu un symbole de cette institution multilatérale, jugée dysfonctionnelle et hostile, qu’il a toujours méprisée. Lorsque le prompteur est ensuite tombé en panne à la tribune, l’irritation de l’orateur n’a fait que redoubler.

Mais ces soucis techniques – qui ont conduit ensuite la Maison Blanche à réclamer une enquête pour sabotage – n’ont pas altéré le sens de son discours. Celui-ci a tenu ses promesses, si l’on ose dire. Donald Trump ne fait plus semblant. Il ne prétend à aucune respectabilité ou langage diplomatique, tout entier livré aux remugles de ses obsessions, sans considération pour les valeurs libérales que les Etats-Unis ont prétendu défendre et incarner pendant des décennies. Le magnat s’est félicité de pulvériser des bateaux supposément aux mains des cartels de la drogue, au large du Venezuela. Il a fait la leçon aux Européens sur l’immigration et le climat, « un monstre à deux queues » qui menacerait leur existence, leur conseillant de privilégier des frontières fortes et les énergies fossiles. Enfin, il a attaqué l’ONU en des termes inédits.

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