Juan Orlando Hernandez, alors président du Honduras, à Tegucigalpa (Honduras), le 24 août 2021.

L’ancien président hondurien conservateur Juan Orlando Hernandez, condamné à quarante-cinq ans de prison aux Etats-Unis pour trafic de drogue, puis gracié par Donald Trump, est sorti de prison, a fait savoir sa femme, Ana Garcia de Hernandez, mardi 2 décembre, alors que le pays vit des élections mouvementées. « Après presque quatre années de douleur, d’attente et d’épreuves difficiles, mon mari […] est à nouveau un homme libre, en vertu de la grâce présidentielle », a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux.

Le site du bureau des prisons des Etats-Unis indique qu’un homme correspondant au nom et à l’âge de Hernandez a été libéré d’une prison en Virginie-Occidentale, lundi.

Juan Orlando Hernandez fut le chef d’Etat du Honduras, l’un des pays les plus violents d’Amérique latine, principalement du fait des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et du crime organisé, de 2014 à 2022. Il purgeait une peine de quarante-cinq ans sur le sol américain pour trafic de drogue, après avoir été jugé coupable d’avoir aidé à expédier des centaines de tonnes de cocaïne aux Etats-Unis.

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Deux candidats de la droite au coude-à-coude pour la présidentielle

Sa libération survient alors que le pays retient son souffle pour savoir qui a gagné la présidentielle de dimanche, parmi les deux candidats de droite en tête des dépouillements. D’un côté, le Parti national (PN) de l’homme d’affaires Nasry Asfura, 67 ans – et celui de M. Hernandez – qui a les faveurs de Donald Trump. De l’autre, le Parti libéral du présentateur de télévision Salvador Nasralla, 72 ans.

Le président américain juge que l’Amérique latine fait partie de la sphère d’influence américaine et a adopté une posture interventionniste dans la région. Il n’hésite pas à conditionner l’aide américaine à la bonne volonté des gouvernements, à ses affinités avec leurs dirigeants, voire aux résultats des consultations électorales.

Mais il exerce aussi une forte pression militaire. Les Etats-Unis ont déployé leur plus grand porte-avions ainsi qu’une flottille de navires de guerre et d’avions de chasse dans les Caraïbes, dans le cadre d’opérations antidrogue visant particulièrement le Venezuela, ennemi de Washington.

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Le Monde avec AFP

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