Tout le monde a sa petite idée sur le champagne. Cet effervescent, quintessence du savoir-faire viticole français et synonyme de joie, donne lieu à nombre d’idées arrêtées, parfois contestables, voire fausses. Tour d’horizon avant les fêtes de fin d’année.
Le champagne n’est pas du vin
L’affirmation fait hurler les 16 000 vignerons cultivant quelque 34 000 hectares de vignes dans une appellation d’origine contrôlée (AOC) qui date de 1936, l’une des premières en France. Alors, oui, c’est un vin, et le fait qu’il ait des bulles n’y change rien. Ce vin champenois abreuve l’histoire de France depuis le Moyen Age, une époque où il est souvent lié à la viticulture monastique.
Depuis les temps anciens, et jusqu’au XVIIIe siècle, les bulles n’existent pas dans une Champagne qui produit alors des vins dits « tranquilles », rouges en majorité. C’est en 1927 que l’appellation champagne est réservée aux seuls vins mousseux.
Ce qui n’empêche pas la production, certes modeste en quantité, de beaux vins tranquilles, le plus réputé étant le bouzy rouge (à base de pinot noir), du nom de la commune marnaise où il est produit. Ils disposent depuis 1974 de leur propre AOC : coteaux-champenois.
Son goût est toujours le même
Là encore, la sentence a de quoi faire fulminer. Le terroir, les cépages, les assemblages, les années de vendange, le climat, le savoir-faire, le prix aussi font que chaque propriété, de la plus prestigieuse à la plus modeste, propose des cuvées aux goûts bien différents. On peut ne ressentir qu’un vin à bulles, mais tout de même !
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