Quand Sarah (le prénom a été modifié) a découvert Life is Strange, elle n’avait que 19 ans. Elle était encore étudiante, vivait dans le sud-est des Etats-Unis, où elle a grandi, et ne savait pas encore de quoi serait fait son avenir. Près d’une décennie plus tard, la voilà désormais mariée, salariée dans le domaine de la conception architecturale et résidente au Canada. En dépit de tous les bouleversements qui ont jalonné son existence, une seule chose est demeurée intacte chez elle : sa passion pour le jeu vidéo narratif du studio français Dontnod Entertainment, devenu Don’t Nod.

« Les Polaroïds, le fait de tenir un journal comme le personnage de Max… Tout ce qui me passionne aujourd’hui m’est arrivé grâce à Life is Strange », confie celle qui a rencontré son épouse en ligne par le biais d’une communauté de fans du jeu, dont elle est aujourd’hui modératrice et qui rassemble, sur le site Reddit, plus de 150 000 internautes. La passion presque obsessionnelle de Sarah rappelle en effet celle de nombreux autres adeptes de Life is Strange, sollicités par Le Monde à l’occasion des dix ans de la sortie du jeu, jeudi 30 janvier.

Tous connaissent par cœur l’histoire fictive de Max Caufield, 18 ans, photographe amateur et étudiante à la Blackwell Academy. Tous se souviennent surtout du moment où la protagoniste se découvre le pouvoir de remonter le temps, qui lui permettra d’enquêter sur des faits inquiétants et paranormaux. Ce récit, maintes fois revisité (le cours de l’histoire de Life is Strange évolue selon les choix des joueurs), ils continuent aujourd’hui de lui donner corps en ligne et dans leurs vies respectives.

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