
Dix ans après sa révélation, le « dieselgate », cette fraude aux émissions des moteurs diesel, a toujours des effets délétères sur la santé publique et l’économie, et il est encore temps de les endiguer. C’est le sens d’une action en justice contre l’Etat français que devaient déposer trois organisations non gouvernementales, mercredi 17 septembre, devant le tribunal administratif de Paris, selon les informations de la cellule investigation de Radio France et du Monde.
L’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (ou CLCV, pour « consommation, logement, cadre de vie »), France Nature Environnement (FNE) et l’ONG ClientEarth reprochent aux autorités françaises leur inaction dans la gestion du scandale des motorisations truquées et l’absence de rappel pour la grande majorité des automobiles concernées.
« Ces véhicules peuvent émettre entre deux et dix fois plus d’oxydes d’azote [NOx] que ce qu’ils sont censés émettre », explique Anne Lassman-Trappier, référente qualité de l’air à FNE. En 2015, une ONG – l’International Council on Clean Transportation (ICCT) – avait révélé que le constructeur allemand Volkswagen avait installé un dispositif capable de détecter les phases de test de conformité réglementaire : lors de ces moments d’évaluation, les systèmes de dépollution permettaient de faire baisser les émanations du moteur, alors que, en situation d’usage normal du véhicule, la bride était lâchée.
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