Diane Keaton, lors d’une séance photo pour « Interview Magazine », à Los Angeles, le 26 avril 2021.

Le Hollywood des années 1970 fut un monde taillé pour les acteurs. Par moments, une actrice pouvait s’y glisser subrepticement, imposer un visage, une silhouette, une personnalité : par exemple, Diane Keaton. Morte, samedi 11 octobre, en Californie à l’âge de 79 ans, elle incarnait l’idée que l’industrie se faisait de la femme indépendante, urbaine, célibataire, affectivement et économiquement autonome.

Ses rôles inoubliables dans les films de Woody Allen donnaient la sensation d’une présence qui débordait le cinéma, inscrite à même la trame d’une ville, New York. Elle incarna, avec d’autres, un changement de paradigme à Hollywood, alors bousculé par les mutations sociétales et une seconde vague de féminisme. Peu à peu, les actrices se déprenaient du glamour pour devenir des corps concrets : qui travaillent, ont une sexualité, un emploi du temps, des revendications face aux hommes et aux exigences de l’industrie, cette dernière n’arrêtant pas pour autant de les sous-estimer.

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