
Les institutions financières internationales, dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ont annoncé, lundi 1er décembre dans un communiqué commun, apporter une aide de 6,7 milliards de dollars (5,76 milliards d’euros) sur trois ans au gouvernement jamaïcain afin de l’aider à faire face aux conséquences de l’ouragan Melissa.
L’île des Caraïbes avait été particulièrement touchée par le passage de l’ouragan fin octobre-début novembre, « la pire catastrophe climatique » de l’histoire du pays, selon un représentant de l’ONU sur place, avec des dégâts équivalents à 30 % du PIB de la Jamaïque, selon le Programme des Nations unies pour le développement.
« Cet effort coordonné reflète les engagements pris pour aider la Jamaïque à mener une reconstruction de long terme qui soit budgétairement soutenable, en combinant fonds d’urgence, financement souverain, dons et investissements du secteur privé », détaille le communiqué. Le plan se veut en effet un moyen également d’inciter le secteur privé à engager des investissements dans l’île pour aider à la consolidation de sa situation économique à long terme.
Soutien financier et technique
Le programme d’aide mis en place concerne conjointement le FMI, la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement et les banques régionales de développement des Caraïbes et d’Amérique latine. L’accord implique un premier déboursement effectif de 662 millions de dollars afin de permettre à Kingston de faire face aux urgences. Le programme doit permette de couvrir plus des trois quarts des dégâts provoqués par l’ouragan, estimés à 8,8 milliards de dollars. Outre l’aspect financier, ces institutions financières prévoient d’apporter un soutien technique et de conseil au gouvernement jamaïcain.
Melissa a frappé de plein fouet l’île, entraînant la mort de plus de 30 personnes, sur 76 au total dans l’ensemble des Caraïbes. Rendu plus destructeur par le changement climatique, l’ouragan a été le plus puissant à toucher terre en quatre-vingt-dix ans lorsqu’il a frappé la Jamaïque en catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents d’environ 300 kilomètres par heure.




