Le premier ministre, Sébastien Lecornu, à la fin de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, à Paris, le 14 octobre 2025.

Certaines déclarations de politique générale, ce « grand oral » au cours duquel le premier ministre expose devant les députés son programme de gouvernement, sont plus déterminantes que d’autres. Celle de Sébastien Lecornu, mardi 14 octobre à l’Assemblée nationale, était tout simplement décisive. Un seul mot aurait manqué et son gouvernement aurait assurément été renversé deux jours plus tard. Avec, dans la foulée, une probable dissolution, et l’assurance pour les députés de retourner devant les électeurs.

Dans l’Hémicycle, certains parlementaires étaient curieux de découvrir « quel Lecornu » ils auraient devant eux mardi. Celui qui, lors de la passation de pouvoir, promettait des « ruptures », ou bien celui qui a « passé trois heures à l’Elysée pour composer le gouvernement » ?, se demandait un ancien ministre. Ils ont eu celui des ruptures, remettant en cause la réforme phare du second quinquennat d’Emmanuel Macron et proposant de « partager le pouvoir avec le Parlement », à rebours du présidentialisme du chef de l’Etat.

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