Plus qu’un projet, c’est une intention terroriste qui a été mise au jour par les policiers de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), dont l’enquête a débouché sur la mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste de deux individus, samedi 27 juillet, comme l’avait requis le Parquet national antiterroriste (PNAT). Les deux individus, tous deux âgés de 18 ans et originaires de Gironde, ont été placés en détention provisoire.

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Selon le PNAT, « les deux individus, qui consultaient et détenaient de la propagande djihadiste, ont reconnu la création concertée d’un groupe sur les réseaux sociaux, destiné à recruter des individus partisans de l’organisation terroriste Etat islamique, pour les associer à une action violente à l’occasion des Jeux olympiques [JO] ». Ces deux jeunes hommes entraient en contact avec d’autres sur des chaînes Telegram ou des réseaux sociaux fermés afin de les enrôler dans leur projet.

Les agents de la DGSI ont pris l’habitude de s’infiltrer, sous de fausses identités, sur les forums djihadistes en ligne afin de débusquer les individus envisageant de commettre des attentats. C’est ainsi que les policiers avaient arrêté chez lui, au printemps, un mineur de Haute-Savoie, qui exprimait l’intention de passer à l’acte pendant les JO, sans avoir ni armes ni objectif précis. C’est aussi le cas des deux mis en examen originaires de Gironde, au sujet desquels le PNAT précise : « A ce stade des investigations, aucune cible n’apparaît avoir été précisément définie et aucun moyen matériel spécifique pour y parvenir n’a été découvert. »

Un projet formel déjoué

A ce jour, le seul projet formel d’attentat pendant les Jeux déjoué par les services de renseignement est celui formulé par un jeune Tchétchène de nationalité russe de 18 ans qui souhaitait commettre une attaque au couteau, d’abord contre le stade de football de Geoffroy-Guichard, à Saint-Etienne, puis, comprenant que le dispositif de sécurité entraverait son accès au stade, contre des supporteurs aux abords du stade. « Il aurait souhaité s’en prendre à des spectateurs, mais également aux forces de l’ordre et mourir en martyr », précisait un communiqué du ministère de l’intérieur, fin mai.

Il a été arrêté, mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et placé en détention provisoire. Son frère, également interpellé, avait été remis en liberté, sa responsabilité ayant été « écartée », selon le ministère de l’intérieur.

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Par ailleurs, depuis le début des JO, deux mineurs ont été interpellés et condamnés à des peines de prison avec sursis en vertu de procédures de reconnaissance de culpabilité pour avoir menacé d’attentat la délégation olympique israélienne et le président israélien lors de sa venue à Paris, à l’occasion de l’ouverture des Jeux.

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