Le 7 octobre 2023, Ben Sochman est réveillé à 6 h 30 par le hurlement des sirènes de la défense antiaérienne et le sifflement des roquettes du Hamas. Rien de bien nouveau au kibboutz Beeri. Cela fait une vingtaine d’années que cette localité, peuplée de quelque 1 200 habitants, est sous le feu des projectiles tirés de la bande de Gaza.
Mais ce matin-là, l’attaque est d’une brutalité inédite. Les départs de roquettes se comptent en dizaines, puis en centaines. Un quart d’heure après les premières salves, un ami du kibboutz appelle Ben Sochman : « Les terroristes ont passé la frontière. »
L’homme, 47 ans à l’époque, va s’enfermer dans l’abri avec sa femme et leurs trois enfants. Des centaines de commandos du Hamas ont investi les villages israéliens entourant Gaza. Ils assassinent tous azimuts, aussi bien les résidents juifs que les travailleurs migrants installés sur place. Ils brûlent les maisons, mitraillent ceux qui tentent de fuir à pied ou en voiture.
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