La mission de solidarité territoriale a-t-elle une chance d’être déployée ? Le « top départ » de cette mesure phare promise par le gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux a été donné par le ministre de la santé, Yannick Neuder, dans les premiers jours de septembre.

Quand bien même le chef du gouvernement, François Bayrou, a demandé un vote de confiance à l’Assemblée nationale, lundi 8 septembre, à l’issue duquel il pourrait chuter. « On se donne quinze jours pour que la mesure soit opérationnelle, précisait-on dans l’entourage de M. Neuder, vendredi 5 septembre. Elle va monter en charge ; on est au début du processus. »

En pratique, jusqu’à deux jours de consultations par mois pourront être assurés par des médecins envoyés dans les territoires où les bras manquent le plus. Quelque 151 intercommunalités – des « zones rouges » où vivent au total 2,5 millions de personnes – ont été définies en juillet par le ministère de la santé, pour en bénéficier. Une indemnisation de 200 euros par jour est prévue pour ces volontaires. Voilà pour le cadre. Avec une évolution de taille, entre le moment de l’annonce du « plan Bayrou », le 25 avril, et cette étape du déploiement : la promesse d’une mission obligatoire a laissé place à un appel au volontariat.

Sur le terrain, la mission prend forme, défend-on au ministère, même si aucun médecin ne l’exerce encore : de premiers volontaires se sont déclarés – on en compte 200 en Occitanie, autant en Nouvelle-Aquitaine – ; des lieux, des centres et des maisons de santé ont été définis par les agences régionales de santé pour les accueillir. A l’adresse des patients, une plateforme sera mise en ligne, dans les prochains jours, affichant une carte de ces zones qui reprennent largement la « diagonale du vide » allant du Nord-Est au Sud-Ouest, en premier lieu dans les territoires ruraux, avec les médecins susceptibles d’être contactés.

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