Chaque vendredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, direction le Togo avec le jazz du groupe Zangbeto, la fusion rock-funk du guitariste Dogo du Togo et le slam expérimental et minimaliste d’Elom 20ce.

« Transe », de Zangbeto

Commençons par une belle surprise nommée Zangbeto. Ce groupe est né de la rencontre, en 2021, de Joachim Amouzou (clavier), Honoré Dafo (basse) et Henoch Fafadji (batterie) lors d’une résidence menée par leur compatriote Peter Solo, du groupe Vaudou Game. Puis, lors du Togoville Jazz Festival, le trio fait la connaissance du trompettiste français Félicien Bouchot, du groupe Bigre !, avec qui naît le projet d’enregistrer un album.

C’est désormais chose faite et Ezo (« le feu », en langue éwé) sortira vendredi 18 octobre. On y trouve douze titres qui réussissent la fusion parfaite entre un jazz plein d’élégance et d’inventivité et les rythmes et chants traditionnels du Togo. Vous l’aurez compris : on est conquis.

« Avoudé », de Dogo du Togo & The Alaaga Beat Band

Les rythmes togolais sont aussi à la base de la musique de Serge Massama Dogo alias « Dogo du Togo », qui sortira début novembre son deuxième album sous son nom, Avoudé, en compagnie du groupe Alagaa Beat Band. Né en 1972 à Lomé, le guitariste a joué dans différents groupes de la capitale avant de s’installer aux Etats-Unis et de fonder le groupe Elikeh, basé à Washington, avec lequel il a fait paraître trois disques.

« Je me suis dit que j’aimerais vraiment revenir et jouer une musique plus proche de la culture togolaise », confiait-il en 2023 au site Afropop Worldwide. Dans ce nouvel opus, il propose un son hypnotique qui combine avec une belle énergie le rock psychédélique, le funk et les mélodies vaudoues.

« Titre à trouver » d’Elom 20ce

Titre à trouver. A lui seul, le nom de ce morceau résume le côté expérimental du cinquième album d’Elom 20ce, Hors-Temps, paru fin septembre. Pour l’enregistrer, celui qui se décrit comme un « arctiviste » (contraction d’« artiste » et d’« activiste ») s’est enfermé une nuit durant dans un studio de Lomé avec le pianiste ghanéen Kamarou Kwaku Anthony, l’ingénieur du son Mr Magik et, sur deux morceaux, la chanteuse Noire Velours.

Sur des musiques minimalistes, il s’est fait poète et conteur, troquant sa casquette de rappeur contre un calot de slameur et laissant place à l’imprévu, à l’improvisation et même à l’imperfection au fil de dix-sept titres parsemés de notes jazzy et d’harmonies ouest-africaines.

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Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.

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