Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), à l’issue de la réunion du Conseil des gouverneurs, au siège de la BCE à Francfort (Allemagne), le 11 septembre 2025.

En dire autant que possible sans s’engager, adresser des messages clairs sans désigner leurs destinataires. C’est à cet exercice délicat que s’est prêté, jeudi 11 septembre, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), attendue à la fois sur l’évolution à venir des taux d’intérêt et sur les tensions créées sur les marchés par la situation budgétaire française.

Sans surprise, avant sa conférence de presse, le conseil des gouverneurs de l’institution avait décidé, à l’unanimité, de laisser les taux d’intérêt directeurs inchangés, comme en juillet, après huit baisses en un peu plus d’un an qui ont ramené le principal d’entre eux, le taux de dépôt, de 4 % à 2 %.

Pour la suite, Mme Lagarde l’a répété comme elle le fait depuis le mois de juin, la BCE fixe sa politique « réunion par réunion », selon une approche « s’appuyant sur les données », c’est-à-dire en suivant mois après mois les indicateurs économiques. En clair, pas question de donner par avance la moindre indication sur les décisions futures. Et le climat d’incertitudes actuel, provoqué principalement par la mise en place chaotique, depuis le printemps, des taxes douanières du président américain, Donald Trump, n’est pas de nature à faire sortir l’institution de cette ambiguïté.

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