
Une bouffée d’oxygène. Quand le télétravail est entrée dans les mœurs, durant la pandémie de Covid-19, Thibault (le prénom a été modifié), 46 ans, a trouvé un meilleur équilibre entre ses vies professionnelle et personnelle. « Cela m’a permis de voir mes enfants se lever le matin et de les coucher le soir, ce qui fait une grande différence. Et le poids de la gestion des enfants ne reposait plus uniquement sur ma femme. Si je n’ai pas le télétravail, ma vie est complètement dédiée à mon entreprise du matin au soir, transport inclus », raconte ce salarié de la Société générale (SG). Le 27 juin, il est de ceux qui, comme beaucoup, se sont mis en grève pour contester l’annonce d’une réduction du télétravail dans la banque. Jeudi 3 juillet, comme tous les salariés, il était appelé par les syndicats à venir « sur site » en arborant un ruban vert, pour manifester sa détermination.
Quarante-huit heures auparavant, mardi 1er juillet, c’était chez Trax, l’entité audiovisuelle de Free (fondé par Xavier Niel, actionnaire à titre individuel du Groupe Le Monde), qu’un mouvement social était lancé contre des mesures restreignant le télétravail. « Cela va avoir un gros impact sur ma vie, cela fait plus de cinq ans que j’ai organisé mon quotidien avec », témoigne un développeur, qui a souhaité garder l’anonymat.
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